Différences entre les versions de « Franz Oppenheimer:L'Etat, son origines, son évolution et son avenir - Partie II : L'Etat féodal primitif »

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On peut suivre le plus facilement les progrès de ce développement dans le groupe des forgerons que nous trouvons presque partout occupant une position à part, à demi craints, à demi méprisés. En Afrique surtout, presque tous les peuples forgeant le fer se trouvent depuis les temps les plus reculés parmi la suite et sous la dépendance des pasteurs. Déjà les Hyksos amenèrent avec eux en Egypte des tribus de forgerons et dûrent peut-être à leurs armes leur victoire décisive. Jusqu'à une date très récente, les Dinka{{ref|25}} ont tenu les Nuer{{ref|26}}, habiles à travailler le fer, dans une sorte de dépendance. Il en est de même des nomades du Sahara ; et dans nos légendes scandinaves l'ancien antagonisme racial envers les « nains » se répercute encore en même temps que la crainte de leur pouvoir magique. Nous avons là tous les éléments d'une rigoureuse formation de castes dans l'Etat développé{{ref|27}}.
On peut suivre le plus facilement les progrès de ce développement dans le groupe des forgerons que nous trouvons presque partout occupant une position à part, à demi craints, à demi méprisés. En Afrique surtout, presque tous les peuples forgeant le fer se trouvent depuis les temps les plus reculés parmi la suite et sous la dépendance des pasteurs. Déjà les Hyksos amenèrent avec eux en Egypte des tribus de forgerons et dûrent peut-être à leurs armes leur victoire décisive. Jusqu'à une date très récente, les Dinka{{ref|25}} ont tenu les Nuer{{ref|26}}, habiles à travailler le fer, dans une sorte de dépendance. Il en est de même des nomades du Sahara ; et dans nos légendes scandinaves l'ancien antagonisme racial envers les « nains » se répercute encore en même temps que la crainte de leur pouvoir magique. Nous avons là tous les éléments d'une rigoureuse formation de castes dans l'Etat développé{{ref|27}}.


Le rôle tenu par les influences religieuses au début de ces formations apparaît clairement dans l'exemple suivant : « En Polynésie la construction de bateaux est réservée à une classe privilégiée, bien qu'un grand nombre d'indigènes y soient également habiles. Nous avons là un indice probant du lien qui unit étroitement à cet art l'intérêt des Etats et des Sociétés. Non seulement jadis en Polynésie, mais de nos jours encore dans les îles Fidji, les charpentiers se livrant presque exclusivement à la construction de navires forment une caste à part, portent le titre pompeux d'« artisans du roi » et ont leurs chefs indépendants… Tout se passe selon des rites prescrits : l'enchantelage de la carène, l'achèvement du bateau, son lancement sont accompagnés de fêtes et cérémonies religieuses4. »
Le rôle tenu par les influences religieuses au début de ces formations apparaît clairement dans l'exemple suivant : « En Polynésie la construction de bateaux est réservée à une classe privilégiée, bien qu'un grand nombre d'indigènes y soient également habiles. Nous avons là un indice probant du lien qui unit étroitement à cet art l'intérêt des Etats et des Sociétés. Non seulement jadis en Polynésie, mais de nos jours encore dans les îles Fidji, les charpentiers se livrant presque exclusivement à la construction de navires forment une caste à part, portent le titre pompeux d'« artisans du roi » et ont leurs chefs indépendants… Tout se passe selon des rites prescrits : l'enchantelage de la carène, l'achèvement du bateau, son lancement sont accompagnés de fêtes et cérémonies religieuses{{ref|28}}. »
Là où la superstition est fortement développée il peut se former sur ces bases mi-économiques, mi-ethniques un véritable système de castes ; en Polynésie par exemple l'organisation en classes équivaut par suite de l'usage du tabou « à un système de castes des plus rigoureux5 ». Il en est de même dans l'Arabie du Sud6. Le rôle joué par la religion dans lfétablissement et le maintien de la hiérarchie en castes en Egypte et de nos jours encore dans l'Inde est trop connu pour qu'il soit nécessaire de nous étendre sur le sujet*.
Tels sont les éléments de l'Etat féodal primitif de degré supérieur. Ils sont plus variés et plus que ceux de l'Etat inférieur primitif mais ici comme là le droit, la constitution et la répartition économique sont identiques en principe. Le produit du moyen économique est toujours le but de la lutte des groupes, laquelle demeure le « movens » de la politique intérieure, de l'Etat : et le moyen politique est également toujours le « mo» de la politique extérieure, dans l'attaque et la défense. Et invariablement, en haut comme en bas, les fins et les moyens de ces luttes, tant extérieures qu'intérieures, sont justifiés par les mêmes théories de groupe.
Mais l'évolution ne peut rester stationnaire ! Le développement n'est pas seulement 'augmentation des masses ; il implique aussi une différenciation et une intégration constamment croissantes.
A mesure que ’Etat féodal primitif étend son territoire de domination, que les sujets qu'il gouverne deviennent plus nombreux et s'établissent en masses plus compactes, sa division économique du travail se développe, suscitant continuellement de nouveaux besoins et de nouveaux moyens de les satisfaire. Les différences entre les situations économiques et par suite entre les situations sociales s'accentuent selon la loi que j'ai définie : « loi d'agglomération autour de noyaux de richesses déjà existants. » Cette différenciation croissante décide finalement du développement ultérieur et par-dessus tout des fins de l'Etat féodal primitif.


Il n'est pas question ici de fins au sens matériel du mot ! Nous ne nous occuperons pas de l'annihilation de l'Etat féodal primitif de degré supérieur disparaissant à la suite d'un conflit avec un Etat plus puissant arrivé à un degré de développement égal ou supérieur, comme par exemple la destruction des Etats Mongols de l'Inde ou celle du royaume d'Ouganda, succombant dans leur lutte contre la Grande-Bretagne. Nous ne voulons pas parler non plus du marasme où sont tombées la Perse et la Turquie, marasme qui ne représente vraisemblablement qu'un arrêt dans la marche de l'évolution, ces pays devant inévitablement reprendre tôt ou tard leur mouvement progressif, soit par leurs propres forces, soit sous l'impulsion d'une puissance conquérante ; et il n'est pas davantage question de la purification du gigantesque empire chinois qui ne put se maintenir qu'aussi longtemps que les étrangers plus puissants ne vinrent pas heurter de l'épée les portes mystérieuses*.
Là où la superstition est fortement développée, il peut se former sur ces bases mi-économiques, mi-ethniques un véritable système de castes ; en Polynésie par exemple l'organisation en classes équivaut par suite de l'usage du tabou « à un système de castes des plus rigoureux{{ref|29}} ». Il en est de même dans l'Arabie du Sud{{ref|30}}. Le rôle joué par la religion dans l'établissement et le maintien de la hiérarchie en castes en Egypte et de nos jours encore dans l'Inde est trop connu pour qu'il soit nécessaire de nous étendre sur le sujet{{ref|31}}.
Ce que nous étudierons ici ce sont les fins de l'Etat féodal primitif au sens de son évolution ultérieure, fins présentant une importance dérable pour la conception d'ensemble de l’histoire universelle considérée comme ''processus''. Si nous n'envisageons que les grandes lignes de l'évolution nous trouvons deux de ces fins, de caractère diamétralement opposé : ''et cette divergence fondamentale résulte inéluctablement des moyens entièrement différents par lesquels s’accomplit la « loi d'agglomération autour de noyaux de richesses déjà existants »''. Ici c'est la richesse mobilière, là la richesse immobilière, qui, s'amoncelant dans des mains toujours moins nombreuses bouleverse de fond en comble l'organisation de classe et avec elle l'édifice entier de l'Etat. Le représentant de la première forme de ’évolution est ''l'Etat maritime'', celui de la seconde, ''l’Etat territorial'' ; la fin du premier est ''l'économie esclavagiste capitaliste'', la fin du second est d'abord ''l'Etat féodal développé''.
 
Tels sont les éléments de l'Etat féodal primitif de degré supérieur. Ils sont plus variés et plus que ceux de l'Etat inférieur primitif mais ici comme là le droit, la constitution et la répartition économique sont identiques en principe. Le produit du moyen économique est toujours le but de la lutte des groupes, laquelle demeure le « movens{{ref|32}} » de la politique intérieure, de l'Etat : et le moyen politique est également toujours le « movens » de la politique extérieure, dans l'attaque et la défense. Et invariablement, en haut comme en bas, les fins et les moyens de ces luttes, tant extérieures qu'intérieures, sont justifiés par les mêmes théories de groupe.
 
Mais l'évolution ne peut rester stationnaire ! Le développement n'est pas seulement l'augmentation des masses ; il implique aussi une différenciation et une intégration constamment croissantes.
 
A mesure que l’Etat féodal primitif étend son territoire de domination, que les sujets qu'il gouverne deviennent plus nombreux et s'établissent en masses plus compactes, sa division économique du travail se développe, suscitant continuellement de nouveaux besoins et de nouveaux moyens de les satisfaire. Les différences entre les situations économiques et par suite entre les situations sociales s'accentuent selon la loi que j'ai définie : « loi d'agglomération autour de noyaux de richesses déjà existants. » Cette différenciation croissante décide finalement du développement ultérieur et par-dessus tout des fins de l'Etat féodal primitif.
 
Il n'est pas question ici de fins au sens matériel du mot ! Nous ne nous occuperons pas de l'annihilation de l'Etat féodal primitif de degré supérieur disparaissant à la suite d'un conflit avec un Etat plus puissant arrivé à un degré de développement égal ou supérieur, comme par exemple la destruction des Etats Mongols de l'Inde ou celle du royaume d'Ouganda, succombant dans leur lutte contre la Grande-Bretagne. Nous ne voulons pas parler non plus du marasme où sont tombées la Perse et la Turquie, marasme qui ne représente vraisemblablement qu'un arrêt dans la marche de l'évolution, ces pays devant inévitablement reprendre tôt ou tard leur mouvement progressif, soit par leurs propres forces, soit sous l'impulsion d'une puissance conquérante ; et il n'est pas davantage question de la purification du gigantesque empire chinois qui ne put se maintenir qu'aussi longtemps que les étrangers plus puissants ne vinrent pas heurter de l'épée les portes mystérieuses{{ref|33}}.
 
Ce que nous étudierons ici ce sont les fins de l'Etat féodal primitif au sens de son évolution ultérieure, fins présentant une importance considérable pour la conception d'ensemble de l’histoire universelle considérée comme ''processus''. Si nous n'envisageons que les grandes lignes de l'évolution nous trouvons deux de ces fins, de caractère diamétralement opposé : ''et cette divergence fondamentale résulte inéluctablement des moyens entièrement différents par lesquels s’accomplit la « loi d'agglomération autour de noyaux de richesses déjà existants »''. Ici c'est la richesse mobilière, là la richesse immobilière, qui, s'amoncelant dans des mains toujours moins nombreuses bouleverse de fond en comble l'organisation de classe et avec elle l'édifice entier de l'Etat. Le représentant de la première forme de l’évolution est ''l'Etat maritime'', celui de la seconde, ''l’Etat territorial'' ; la fin du premier est ''l'économie esclavagiste capitaliste'', la fin du second est d'abord ''l'Etat féodal développé''.


L'économie capitaliste esclavagiste, le développement ultime typique des antiques méditerranéens, aboutit, non à la mort de l'Etat, ce qui ne voudrait rien dire, mais ''au dépérissement, à la mort des peuples''. Elle constitue ainsi dans l'arbre généalogique de l'évolution historique une branche secondaire qui ne peut servir de base directement à aucun rameau. L'Etat féodal développé par contre représente la branche principale, la continuation directe du tronc, et forme le point de départ du développement ultérieur de l'Etat, ce développement qui nous a conduits d'abord à l'Etat aristocratique, puis à l'Absolutisme et à l'Etat constitutionnel moderne et qui nous mène à présent, tout porte à le croire, vers la Fédération libre de l'avenir.
L'économie capitaliste esclavagiste, le développement ultime typique des antiques méditerranéens, aboutit, non à la mort de l'Etat, ce qui ne voudrait rien dire, mais ''au dépérissement, à la mort des peuples''. Elle constitue ainsi dans l'arbre généalogique de l'évolution historique une branche secondaire qui ne peut servir de base directement à aucun rameau. L'Etat féodal développé par contre représente la branche principale, la continuation directe du tronc, et forme le point de départ du développement ultérieur de l'Etat, ce développement qui nous a conduits d'abord à l'Etat aristocratique, puis à l'Absolutisme et à l'Etat constitutionnel moderne et qui nous mène à présent, tout porte à le croire, vers la Fédération libre de l'avenir.
Tant le tronc de notre arbre généalogique a poussé dans une direction unique, menant à l'Etat féodal primitif de degré supérieur, notre exposition génétique a pu procéder d'ensemble : maintenant que ce tronc se divise notre étude doit également se diviser afin de suivre chacune de ces branches jusqu'en ses dernières ramifications.
Tant le tronc de notre arbre généalogique a poussé dans une direction unique, menant à l'Etat féodal primitif de degré supérieur, notre exposition génétique a pu procéder d'ensemble : maintenant que ce tronc se divise notre étude doit également se diviser afin de suivre chacune de ces branches jusqu'en ses dernières ramifications.


Nous commencerons par l'histoire de l'évolution des Etats maritimes. Non qu'ils soient les plus anciens ! Au contraire, en tant qu'il est possible de le reconnaître à travers les brumes des premiers événements historiques, il semble les premières fortes fondations politiques aient eu lien dans ces Etats territoriaux qui se sont élevés, par leurs propres forces, au rang d'Etat féodal développé. Mais les Etats qui nous intéressent particulièrement, nous autres éens, n'ont pas dépassé ce degré ; ils sont demeurés stationnaires ou encore, après avoir été subjugués par les Etats maritimes, ont péri comme eux atteints par le poison mortel de l'esclavage. L'évolution ultérieure de l'Etat féodal jusqu'aux plus hauts degrés de son développement n'a pu avoir lieu qu'après que les Etats eurent é le cours de leur existence ; les puissantes idées et formes de domination qui germèrent dans ces Etats maritimes ont fortement influencé et favorisé l'organisation des Etats territoriaux qui s'élevèrent sur leurs ruines.
Nous commencerons par l'histoire de l'évolution des Etats maritimes. Non qu'ils soient les plus anciens ! Au contraire, en tant qu'il est possible de le reconnaître à travers les brumes des premiers événements historiques, il semble que les premières fortes fondations politiques aient eu lien dans ces Etats territoriaux qui se sont élevés, par leurs propres forces, au rang d'Etat féodal développé. Mais les Etats qui nous intéressent particulièrement, nous autres Européens, n'ont pas dépassé ce degré ; ils sont demeurés stationnaires ou encore, après avoir été subjugués par les Etats maritimes, ont péri comme eux atteints par le poison mortel de l'esclavage. L'évolution ultérieure de l'Etat féodal jusqu'aux plus hauts degrés de son développement n'a pu avoir lieu qu'après que les Etats eurent achevé le cours de leur existence ; les puissantes idées et formes de domination qui germèrent dans ces Etats maritimes ont fortement influencé et favorisé l'organisation des Etats territoriaux qui s'élevèrent sur leurs ruines.
C'est pour cette raison que l'exposition du sort des Etats maritimes, en tant que condition préalable des formes supérieures de l'Etat, a droit au premier rang dans cette étude : Nous suivrons donc d'abord la branche secondaire pour revenir ensuite à son point de départ, l'Etat féodal primitif, et de là, suivre la branche principale jusqu'au développement de l'Etat constitutionnel moderne, et, par anticipation, jusqu'à la Fédération libre de l'avenir.
 
C'est pour cette raison que l'exposition du sort des Etats maritimes, en tant que condition préalable des formes supérieures de l'Etat, a droit au premier rang dans cette étude : nous suivrons donc d'abord la branche secondaire pour revenir ensuite à son point de départ, l'Etat féodal primitif, et de là, suivre la branche principale jusqu'au développement de l'Etat constitutionnel moderne, et, par anticipation, jusqu'à la Fédération libre de l'avenir.


== Notes ==  
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# {{note|26}}Les Nuer (ou Nouers ou Naath) sont l'un des grands peuples du Soudan du Sud et vivent dans l'Ouest de l'Éthiopie aussi. Ils habitent des régions du Nil. Les Nuer sont victimes de persécutions par le gouvernement soudanais, pendant la guerre des années 1990 notamment, mais aussi des rebelles du Soudan du Sud car de nombreuses milices nuers travaillaient pour Khartoum. L'accord de cessez-le-feu de 2004 est censé mettre un terme aux hostilités.
# {{note|26}}Les Nuer (ou Nouers ou Naath) sont l'un des grands peuples du Soudan du Sud et vivent dans l'Ouest de l'Éthiopie aussi. Ils habitent des régions du Nil. Les Nuer sont victimes de persécutions par le gouvernement soudanais, pendant la guerre des années 1990 notamment, mais aussi des rebelles du Soudan du Sud car de nombreuses milices nuers travaillaient pour Khartoum. L'accord de cessez-le-feu de 2004 est censé mettre un terme aux hostilités.
# {{note|27}}Cf. Ratzel, l, ch. I, p. 81.
# {{note|27}}Cf. Ratzel, l, ch. I, p. 81.
# {{note|28}}Id. 1, ch. I, p. 156.
# {{note|29}}Id. 1, ch. I, p. 259-260.
# {{note|30}}Id. 1, ch. II, p. 431.
# {{note|31}}D'après Ratzel, II, p. 396, la rigidité du régime de castes dans l'Inde ne serait pas si inflexible que le veut la légende. La corporation semble envahir les castes aussi souvent que les castes la corporation.
# {{note|32}}L'impulsion.
# {{note|33}}La Chine mériterait d'ailleurs une étude plus détaillée, car sous nombre de rapports elle s'est déjà beaucoup plus rapprochée de la Fédération libre que ne l'ont fait les peuples de l’Europe occidentale. Elle a surmonté l'Etat féodal beaucoup plus complètement que nous ne l'avons fait, et a rendu de bonne heure inoffensive la grande propriété foncière, si bien que son la bâtard, le capitalisme, est à peine parvenu à se constituer. La Chine a également poussé très loin le problème de la production et de la distribution coopératives. La place me manque pour examiner ici en détail cette évolution, étrange pour nous, d’un Etat Féodal.
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