Différences entre les versions de « Max Stirner:Deuxième partie : moi »

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{{titre|L’Unique et sa propriété|[[Max Stirner]]<br><small>(1845)</small>|Deuxième partie : moi}}
{{titre|L’Unique et sa propriété|[[Max Stirner]]<br><small>(1845)</small>|Deuxième partie : moi}}


À l'aube des temps nouveaux se dresse l'Homme-Dieu. À leur déclin, le
Dieu seul se sera-t-il évanoui et l'Homme-Dieu peut-il vraiment mourir si le
Dieu seul meurt en lui ? On ne s'est pas posé cette question ; on crut avoir
tout fait lorsqu'on eut de nos jours victorieusement mené à bout l'oeuvre de
lumière et vaincu le Dieu ; on ne remarqua pas que l'Homme n'a tué le Dieu
que pour devenir à son tour « le seul Dieu qui règne dans les cieux ». L'audelà
extérieur est balayé et l'oeuvre colossale de la philosophie est accomplie
; mais l'au-delà intérieur est devenu un nouveau Ciel et nous appelle à de
nouveaux assauts : le Dieu a dû faire place à — l'Homme et non — à Nous.
Comment pouvez-vous croire que l'Homme-Dieu soit mort aussi longtemps
qu'en lui, outre le Dieu, l'Homme ne sera pas mort aussi ?