Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 10 - la débâcle du libéralisme

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Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 10 - la débâcle du libéralisme


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Chapitre 10 - La débâcle du libéralisme
La Cité libre
The Good Society
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Auteur : Walter Lippmann
Genre
histoire, philosophie
Année de parution
1937
« Les doctrines auxquelles on veut que les hommes souscrivent sont partout hostiles à celles au nom desquelles les hommes ont lutté pour conquérir la liberté. Les réformes sont partout aux prises avec la tradition libérale. On demande aux hommes de choisir entre la sécurité et la liberté. On leur dit que pour améliorer leur sort il leur faut renoncer à leurs droits, que pour échapper à la misère, ils doivent entrer en prison, que pour régulariser leur travail il faut les enrégimenter, que pour avoir plus d'égalité, il faut qu'ils aient moins de liberté, que pour réaliser la solidarité nationale il est nécessaire d'opprimer les oppositions, que pour exalter la dignité humaine il faut que l'homme s'aplatisse devant les tyrans, que pour recueillir les fruits de la science, il faut supprimer la liberté des recherches, que pour faire triompher la vérité, il faut en empêcher l'examen. »
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Pages correspondant à ce thème sur les projets liberaux.org :

Une enquête à faire

Cent ans après la publication de la Richesse des Nations d'Adam Smith, la philosophie libérale était en pleine décadence. Elle avait cessé de guider les progressistes qui cherchaient à améliorer l'ordre social. Elle était devenue une collection de formules geignardes invoquées par les propriétaires pour résister aux attaques lancées contre leurs intérêts établis.

Il est aujourd'hui à la mode d'expliquer cette débâcle en disant que la philosophie libérale n'était à l'origine rien de plus qu'un argument intéressé des industriels et des commerçants en lutte contre les propriétaires féodaux et les Eglises établies, et qu'une fois les hommes d'affaires maîtres de la situation, leur zèle réformateur devint un zèle conservateur.

Mais cette explication ne me satisfait pas parce qu'elle n'explique pas pourquoi, pendant plus de soixante ans, les hommes de savoir des pays capitalistes ont critiqué de façon de plus en plus véhémente l'ordre social existant. Il n'est pas vrai qu'ils aient été les défenseurs de la propriété établie, et qu'ils se soient servis de leur science pour glorifier les hommes d'affaires dirigeants.

Notes et références

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