Différences entre les versions de « Étienne Bonnot de Condillac:Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre - Du droit de propriété »

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Lorsque dans la suite quelques colons eurent acquis plus de terre qu’ils n’en pouvoient cultiver par eux-mêmes, ils n’en furent pas moins fondés à regarder toutes ces terres comme à eux. La propriété leur en étoit assurée par la cession de ceux à qui elles avoient appartenu. Les usages reçus, ou les lois portées à cet effet, la leur assuroient encore. Or ces usages et ces lois sont le dernier fondement du droit de propriété. Il est même ordinaire de ne pas remonter plus haut.
Lorsque dans la suite quelques colons eurent acquis plus de terre qu’ils n’en pouvoient cultiver par eux-mêmes, ils n’en furent pas moins fondés à regarder toutes ces terres comme à eux. La propriété leur en étoit assurée par la cession de ceux à qui elles avoient appartenu. Les usages reçus, ou les lois portées à cet effet, la leur assuroient encore. Or ces usages et ces lois sont le dernier fondement du droit de propriété. Il est même ordinaire de ne pas remonter plus haut.


Mais, s’ils continuoient d’avoir la propriété de toutes les terres, ils ne pouvoient plus avoir en entier la propriété de tout le produit, puisque ce produit étoit dû en partie au travail des hommes qu’ils avoient employés à la culture. Leurs valets et leurs journaliers devenoient donc co-propriétaires de ce produit.
Mais, s’ils continuaient d’avoir la propriété de toutes les terres, ils ne pouvoient plus avoir en entier la propriété de tout le produit, puisque ce produit étoit dû en partie au travail des hommes qu’ils avoient employés à la culture. Leurs valets et leurs journaliers devenoient donc co-propriétaires de ce produit.


Dans cette copropriété, le colon a la plus grande part, parce qu’il fournit les fonds de terre, parce qu’il fait les avances, et parce qu’il travaille lui-même. Il n’est pas nécessaire qu’il laboure, il suffit qu’il veille sur les laboureurs : sa vigilance est son principal travail.
Dans cette copropriété, le colon a la plus grande part, parce qu’il fournit les fonds de terre, parce qu’il fait les avances, et parce qu’il travaille lui-même. Il n’est pas nécessaire qu’il laboure, il suffit qu’il veille sur les laboureurs : sa vigilance est son principal travail.
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