Différences entre les versions de « Charles Gave:Les Evangiles et le contrat »

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Or les valeurs et les principes de fonctionnement de l’ex-Union Soviétique et de la Sécurité sociale  sont exactement les mêmes : la combinaison des limitations des dépenses, du contrôle des prix, du numerus clausus et des trente-cinq heures ? Ce qui engendre une situation fort intéressante pour un logicien, celle d'un problème  sans solution. Ubuesque.  
Or les valeurs et les principes de fonctionnement de l’ex-Union Soviétique et de la Sécurité sociale  sont exactement les mêmes : la combinaison des limitations des dépenses, du contrôle des prix, du numerus clausus et des trente-cinq heures ? Ce qui engendre une situation fort intéressante pour un logicien, celle d'un problème  sans solution. Ubuesque.  
Le plus drôle, si on veut : c’est qu'il s'agit du même ministre ou de "la" même ministre qui a fixé le numerus clausus pour les études, le budget des hôpitaux et imposé les trente-cinq heures !
Le plus drôle, si on veut : c’est qu'il s'agit du même ministre ou de "la" même ministre qui a fixé le numerus clausus pour les études, le budget des hôpitaux et imposé les trente-cinq heures !


Bref l’Ancien Testament nous démontre que les négociations collectives ne fonctionnent jamais, parce que les puissants se défilent toujours, ce qui met hors-jeu une bonne partie de la population.  
Bref l’Ancien Testament nous démontre que les négociations collectives ne fonctionnent jamais, parce que les puissants se défilent toujours, ce qui met hors-jeu une bonne partie de la population.  
Et voilà comment "certains sont plus égaux que d’autres"…
Et voilà comment "certains sont plus égaux que d’autres"…
Revenons à Dieu. Au bout d’un certain temps, Lui qui jetait un oeil sur sa création, il a fini, selon les Evangiles, par se rendre compte que les choses ne se passaient vraiment pas comme Il l’avait espéré.  
Revenons à Dieu. Au bout d’un certain temps, Lui qui jetait un oeil sur sa création, il a fini, selon les Evangiles, par se rendre compte que les choses ne se passaient vraiment pas comme Il l’avait espéré.  


Il se dit qu’il lui fallait retourner à la table des négociations. Ses deux premières expériences lui ayant laissé un mauvais souvenir, méfiant, il décide d’envoyer son propre Fils, pour discuter du nouveau contrat, de la nouvelle alliance, du "new covenant" comme diraient nos amis anglais.
Il se dit qu’il lui fallait retourner à la table des négociations. Ses deux premières expériences lui ayant laissé un mauvais souvenir, méfiant, il décide d’envoyer son propre Fils, pour discuter du nouveau contrat, de la nouvelle alliance, du "new covenant" comme diraient nos amis anglais.
Et là, tout change.  
Et là, tout change.  
Jésus a compris. Comme nous l’avons déjà expliqué, Il décide de ne s’intéresser qu’à un individu à la fois.
Jésus a compris. Comme nous l’avons déjà expliqué, Il décide de ne s’intéresser qu’à un individu à la fois.
A la place d’un bon gros contrat, d’une énorme convention collective, la décision est prise de ne plus passer que des contrats individuels, renouvelés à chaque transaction.  
A la place d’un bon gros contrat, d’une énorme convention collective, la décision est prise de ne plus passer que des contrats individuels, renouvelés à chaque transaction.  
Fini la massification, ou l’appartenance forcée à une race, une nation, une religion, ou un syndicat. Fini le favoritisme, la corruption, les préséances. On comprend que nos élites détestent le marché libre fondé sur le contrat individuel.  
Fini la massification, ou l’appartenance forcée à une race, une nation, une religion, ou un syndicat. Fini le favoritisme, la corruption, les préséances. On comprend que nos élites détestent le marché libre fondé sur le contrat individuel.  
L’homme "tribal" devient "l’individu" moderne.
L’homme "tribal" devient "l’individu" moderne.
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L’individualisme occidental n’est que le lointain reflet de cette liberté qui nous a été donnée d’être ou de ne pas être un bon Juif, de suivre ou de ne pas suivre l’Appel.
L’individualisme occidental n’est que le lointain reflet de cette liberté qui nous a été donnée d’être ou de ne pas être un bon Juif, de suivre ou de ne pas suivre l’Appel.


Dans cet esprit, ceux qui ne voient que l’étatisme, l’égalitarisme – contrat collectif –  et le  pessimisme – lutte des classes, "valeur travail", malthusianisme –  constituent un recul moral sans précèdent, qui tend à nier tout ce que le Christ nous a enseigné  ?  Il s’agit d’un retour en arrière, d'un retour de la morale de l’esclave .  
Dans cet esprit, ceux qui ne voient que l’étatisme, l’égalitarisme – contrat collectif –  et le  pessimisme – lutte des classes, "valeur travail", malthusianisme –  constituent un recul moral sans précèdent, qui tend à nier tout ce que le Christ nous a enseigné  ?  Il s’agit d’un retour en arrière, d'un retour de la morale de l’esclave<ref>Même les plus grands esprits peuvent se tromper. Nietzsche disait du christianisme qu’il était une religion d’esclave. En fait, n'est-ce pas exactement le contraire ? On a envie de dire que toutes les religions sont des religions d’esclave, sauf le christianisme.</ref>.
 
A contrario, je me répète, le message des Evangiles est libérateur. Hélas, je le sais, les églises en général et l’église catholique en particulier, n'ont pas toujours respecté la liberté individuelle, loin s'en faut ! Mais Jean-Paul II, le pape actuel, n'a-t-il pas demandé pardon pour les crimes que son Eglise a pu commettre dans l’histoire ? Il a eu raison de le faire.
A contrario, je me répète, le message des Evangiles est libérateur. Hélas, je le sais, les églises en général et l’église catholique en particulier, n'ont pas toujours respecté la liberté individuelle, loin s'en faut ! Mais Jean-Paul II, le pape actuel, n'a-t-il pas demandé pardon pour les crimes que son Eglise a pu commettre dans l’histoire ? Il a eu raison de le faire.


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