Différences entre les versions de « Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 1 - le dogme de notre temps »

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Les luttes qui déchirent aujourd'hui le monde sont si meurtrières que les combattants s'imaginent sans doute avoir des raisons très profondes de se battre. Je crois qu'ils se trompent. Si des partis sont très âprement opposés les uns aux autres, cela ne signifie pas nécessairement qu'ils poursuivent des fins radicalement différentes. La divergence de leurs opinions ne se mesure pas par l'intensité de leur antagonisme. Et l'on a vu des dissensions cruelles mettre aux prises des sectes composées d'adorateurs d'un même dieu.  
Les luttes qui déchirent aujourd'hui le monde sont si meurtrières que les combattants s'imaginent sans doute avoir des raisons très profondes de se battre. Je crois qu'ils se trompent. Si des partis sont très âprement opposés les uns aux autres, cela ne signifie pas nécessairement qu'ils poursuivent des fins radicalement différentes. La divergence de leurs opinions ne se mesure pas par l'intensité de leur antagonisme. Et l'on a vu des dissensions cruelles mettre aux prises des sectes composées d'adorateurs d'un même dieu.  
Les partisans qui luttent pour la maîtrise du monde moderne ont beau porter des chemises de couleur différente, leurs armes viennent du même arsenal, leurs doctrines sont des variations d'un même thème, et ils vont au combat en chantant, sur un même air, des paroles qui se ressemblent beaucoup. Leur arme, c'est la contrainte imposée à la vie et au travail humain. Leur doctrine, c'est que l'on ne peut vaincre le désordre et la misère qu'en organisant et qu'en ordonnant chaque jour davantage. Leur promesse, c'est que l'Etat donnera le bonheur aux hommes.
Dans le monde entier, au nom du progrès, des hommes qui se font appeler communistes, socialistes, fascistes, nationalistes, progressistes, et même libéraux sont tous d'accord pour penser que le gouvernement, armé de la force publique, doit, en imposant aux hommes une manière de vivre, diriger le cours de la civilisation et déterminer l'aspect de l'avenir. Ils croient tous en ce que M. Stuart Chase définit très exactement par « la planification et le contrôle par l'autorité supérieure de l'activité humaine »<ref>''The Economy of Abundance'', p. 310. </ref>. Ce dogme est à la base de toutes les autres doctrines en vigueur.
== Notes et références ==  
== Notes et références ==  
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références -->
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