Différences entre les versions de « Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 2 - les Dieux de la machine »

Aller à la navigation Aller à la recherche
aucun résumé de modification
Ligne 10 : Ligne 10 :


Pour justifier le retour au principe d'autorité en politique, on croit devoir affirmer que la nouvelle technique, celle de la machine, a besoin du contrôle d'un État omnipotent. Il y a un grand nombre de versions de cette idée fondamentale. Certains disent que seule l'autorité gouvernementale peut protéger les hommes contre la tyrannie de la machine ; d'autres que seul le gouvernement peut transformer en réalités les promesses bienfaisantes du machinisme. Mais tous sont d'accord pour dire que les progrès récents de la technique entraînent une nécessité profonde qui oblige l'humanité à exalter l'autorité des gouvernants et à intensifier leur intervention dans la vie quotidienne. L'État moderne exerce son pouvoir souverain par la grâce des dieux de la machine.  
Pour justifier le retour au principe d'autorité en politique, on croit devoir affirmer que la nouvelle technique, celle de la machine, a besoin du contrôle d'un État omnipotent. Il y a un grand nombre de versions de cette idée fondamentale. Certains disent que seule l'autorité gouvernementale peut protéger les hommes contre la tyrannie de la machine ; d'autres que seul le gouvernement peut transformer en réalités les promesses bienfaisantes du machinisme. Mais tous sont d'accord pour dire que les progrès récents de la technique entraînent une nécessité profonde qui oblige l'humanité à exalter l'autorité des gouvernants et à intensifier leur intervention dans la vie quotidienne. L'État moderne exerce son pouvoir souverain par la grâce des dieux de la machine.  
« A mesure que l'industrie se mécanise », dit M. Lewis Mumford, « il faut que l'autorité politique exerce une pression plus forte qu'il n'était nécessaire auparavant »<ref>''Technics and Civilisation'', p. 420</ref>. C'est en partant de cette thèse que les dirigeants intellectuels du monde moderne en sont venus à croire que la conception libérale de l'Etat appartient, comme l'a dit un jour le président Roosevelt, « à l'époque des fiacres »<ref>Déclaration à la presse, 31 mai 1935.</ref>.
== Notes et références ==  
== Notes et références ==  
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références -->
<references /> <!-- aide : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Notes et références -->
</div>
</div>
{{Navigateur|[[Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 1 - le dogme de notre temps|La Cité libre - Le Dogme de notre temps]]|[[Walter Lippmann]]&nbsp;&nbsp;—&nbsp;&nbsp;[[Walter Lippmann:La Cité libre|La Cité libre]]|[[Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 3 - le gouvernement de la postérité|La Cité libre - Le Gouvernement de la postérité]]}}
{{Navigateur|[[Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 1 - le dogme de notre temps|La Cité libre - Le Dogme de notre temps]]|[[Walter Lippmann]]&nbsp;&nbsp;—&nbsp;&nbsp;[[Walter Lippmann:La Cité libre|La Cité libre]]|[[Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 3 - le gouvernement de la postérité|La Cité libre - Le Gouvernement de la postérité]]}}
1 854

modifications

Menu de navigation