Différences entre les versions de « Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 2 - les Dieux de la machine »

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::« J'affirme, en pesant toutes mes paroles, qu'à mon avis la société par actions est la plus grande découverte des temps modernes, à en juger d'après ses effets sociaux, moraux, ainsi que par les conséquences politiques que nous saurons en tirer une fois que nous l'aurons comprise et saurons nous en servir. La vapeur et l'électricité elle-mêmes sont moins importantes que la société anonyme. Sans elle, elles se trouveraient réduites à une relative impuissance. »<ref>''Why should we change our form of gouvernment ?'', p. 82</ref>
::« J'affirme, en pesant toutes mes paroles, qu'à mon avis la société par actions est la plus grande découverte des temps modernes, à en juger d'après ses effets sociaux, moraux, ainsi que par les conséquences politiques que nous saurons en tirer une fois que nous l'aurons comprise et saurons nous en servir. La vapeur et l'électricité elle-mêmes sont moins importantes que la société anonyme. Sans elle, elles se trouveraient réduites à une relative impuissance. »<ref>''Why should we change our form of gouvernment ?'', p. 82</ref>


Ce n'est nullement exagéré. Sans les privilèges et les garanties offertes par le mode d'organisation et de propriété qu'est la société anonyme, le système industriel tel que nous le connaissons ne pourrait pas exister et n'aurait jamais pu se développer. Cette vérité est si essentielle que nous ferions bien de suivre la suggestion de MM. Berle et Means, et ne plus parler du « régime capitaliste », mais du « régime des sociétés anonymes »<ref>''The Modern Corporation and Private Property''</ref>.
Ce n'est nullement exagéré. Sans les privilèges et les garanties offertes par le mode d'organisation et de propriété qu'est la société anonyme, le système industriel tel que nous le connaissons ne pourrait pas exister et n'aurait jamais pu se développer. Cette vérité est si essentielle que nous ferions bien de suivre la suggestion de MM. Berle et Means, et ne plus parler du « régime capitaliste », mais du « régime des sociétés anonymes »<ref>''The Modern Corporation and Private Property''</ref>. C'est grâce à la loi, et non pas grâce à la technique, que la concentration du contrôle des entreprises s'est à tel point développée dans ce régime.
 
Prenons des exemples bien connus. Qu'y a-t-il de commun entre la technique du machinisme, et les magasins à succursales, ou la United States Steel Corporation, ou la General Motors ? Ces organisations existent parce qu'une législation récente et spéciale a permis à une société d'être propriétaire d'autres sociétés. Il existe peut-être de petites industries, basées par exemple sur l'exploitation d'un procédé secret ou d'un brevet, dans lesquelles la concentration peut s'effectuer sans qu'il soit nécessaire de recourir aux avantages juridiques offerts par la société anonyme. Mais de tels exemples ne signifient pas grand-chose.


== Notes et références ==  
== Notes et références ==  
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