Différences entre les versions de « Walter Lippmann:La Cité libre - Chapitre 9 - la grande révolution et la montée de la "grande association" »

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==La division du travail==
==La division du travail==
On peut dire sans exagération qu’au moment où les hommes, relativement capables de se suffire à eux-mêmes à l’intérieur de collectivités locales, sont devenus dépendants les uns des autres dans une économie mondiale, l’histoire a enregistré l’événement le plus révolutionnaire de tous les temps<ref> « L’humanité n’a pris que très tard l’habitude de l’échange… et chez les peuples primitifs… l’échange pacifique est dans le meilleur des cas une pratique exceptionnelle. Les Carthaginois eux-mêmes, à en croire Hérodote, trouvaient encore dans la région méditerranéenne des peuples avec lesquels ils ne pouvaient commercer qu’en déposant des marchandises sur le rivage et en se retirant ensuite. » Voir ''A History of the economic institutions of Modern Europe'', par Frederick L. Nussbaum, en particulier aux chap. 1, 2. Ce livre est basé sur ''Le Capitalisme Moderne'' de Sombart. </ref>. Cette révolution a imposé à l’humanité un genre de vie radicalement nouveau ; elle a ébranlé les coutumes, les institutions et les traditions, transformant ainsi toutes les idées humaines.
On ne saurait évidemment assigner une date exacte au début de cette révolution. On en retrouve les traces vers la fin du Moyen Age. Cependant le monde romain a connu jusqu’au Moyen Age une économie entièrement basée sur l’échange. Mais c’est vers le milieu du XVIIIe siècle que les hommes de notre civilisation commencèrent à remarquer, dans leur vie quotidienne, des changements très significatifs qui leur montrèrent qu’ils entraient dans une ère nouvelle. Les premiers à s’en rendre compte furent les populations de l’Angleterre et de l’Ecosse ; ce furent les premières grandes collectivités occidentales qui s’enrichirent en cessant de se suffire à elles-mêmes.


== Notes et références ==  
== Notes et références ==  
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