Différences entre les versions de « Benoît Malbranque:Introduction à la méthodologie économique - La formation d’une orthodoxie »

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Il n’est pas rare qu’un ouvrage économique soit de qualité inégale, mais la Richesse des Nations d’Adam Smith l’est pour une raison tout à fait particulière. Les théories y sont confusément mélangées, les digressions historiques contrastent avec les développements abstraits, et le corps d’ensemble peine à être distingué — nous trouvons par exemple plusieurs théories de la valeur. Dans le cours de ses raisonnements, Smith employait une méthode parfois empirique, parfois déductive, parfois purement historique, et cela sans en défendre scientifiquement aucune. « La méthodologie d’Adam Smith était éclectique, dira Thomas Sowell. Les éléments empiriques, théoriques, institutionnels, philosophiques, statiques, et dynamiques étaient tous entremêlés. » <ref>Thomas Sowell, ''Classical Economics Reconsidered'', Princeton University Press, 1994, pp.112-113 Remarquant bien cet usage de la déduction et de l’induction dans le même ouvrage, et à l’intérieur même de raisonnements particuliers, Marx commentera de la même façon : « Chez Smith les deux méthodes d’étude ne font pas que marcher l’une à côté de l’autre, mais s’entremêlent et se contredisent constamment. » (Karl Marx, ''Theories of Surplus Value: Part II'', Lawrence & Wishart, 1969, p.165)</ref>
Il n’est pas rare qu’un ouvrage économique soit de qualité inégale, mais la Richesse des Nations d’Adam Smith l’est pour une raison tout à fait particulière. Les théories y sont confusément mélangées, les digressions historiques contrastent avec les développements abstraits, et le corps d’ensemble peine à être distingué — nous trouvons par exemple plusieurs théories de la valeur. Dans le cours de ses raisonnements, Smith employait une méthode parfois empirique, parfois déductive, parfois purement historique, et cela sans en défendre scientifiquement aucune. « La méthodologie d’Adam Smith était éclectique, dira Thomas Sowell. Les éléments empiriques, théoriques, institutionnels, philosophiques, statiques, et dynamiques étaient tous entremêlés. » <ref>Thomas Sowell, ''Classical Economics Reconsidered'', Princeton University Press, 1994, pp.112-113 Remarquant bien cet usage de la déduction et de l’induction dans le même ouvrage, et à l’intérieur même de raisonnements particuliers, Marx commentera de la même façon : « Chez Smith les deux méthodes d’étude ne font pas que marcher l’une à côté de l’autre, mais s’entremêlent et se contredisent constamment. » (Karl Marx, ''Theories of Surplus Value: Part II'', Lawrence & Wishart, 1969, p.165)</ref>


Cette confusion méthodologique eut des conséquences majeures, étant donnée l’influence qu’Adam Smith devait avoir par la suite sur toute une génération d’économistes. Il avait utilisé la méthode déductive, et certains comme Jean-Baptiste Say la défendirent. Il avait également utilisé l’induction et la recherche historique, et eut d’autres disciples qui avancèrent dans ce sens — Malthus est à ranger parmi ceux-là. [11] Enfin, certains de ses disciples continuèrent dans ce dualisme et cette confusion, comme le plus célèbre d’entre eux, David Ricardo.  
Cette confusion méthodologique eut des conséquences majeures, étant donnée l’influence qu’Adam Smith devait avoir par la suite sur toute une génération d’économistes. Il avait utilisé la méthode déductive, et certains comme Jean-Baptiste Say la défendirent. Il avait également utilisé l’induction et la recherche historique, et eut d’autres disciples qui avancèrent dans ce sens — Malthus est à ranger parmi ceux-là. <ref>Cliff Leslie, « The Political Economy of Adam Smith », reprinted in ''Essays in Political and Moral Philosophy'', Hodges, Foster, & Figgis, 1879, p.151</ref> Enfin, certains de ses disciples continuèrent dans ce dualisme et cette confusion, comme le plus célèbre d’entre eux, David Ricardo.  


=== David Ricardo ===
=== David Ricardo ===


Nous avons parlé de « confusion » chez Smith et il est difficile d’avoir un avis plus positif de la méthodologie de David Ricardo. Disciple critique d’Adam Smith, celui qui forma de ses mains toute l’économie politique jusqu’en 1870 ne fit pas avancer d’un pouce les questions sur la méthodologie de sa discipline. S’il est vrai que, selon les mots de Keynes, il « conquit l’Angleterre aussi complètement que la  Sainte-Alliance conquit l’Espagne », nous devons dire que la méthodologie économique ne profita en rien de son impérialisme. [12]
Nous avons parlé de « confusion » chez Smith et il est difficile d’avoir un avis plus positif de la méthodologie de David Ricardo. Disciple critique d’Adam Smith, celui qui forma de ses mains toute l’économie politique jusqu’en 1870 ne fit pas avancer d’un pouce les questions sur la méthodologie de sa discipline. S’il est vrai que, selon les mots de Keynes, il « conquit l’Angleterre aussi complètement que la  Sainte-Alliance conquit l’Espagne », nous devons dire que la méthodologie économique ne profita en rien de son impérialisme. <ref>John Maynard Keynes, ''Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et la Monnaie'', Macmillan, 1936, p. 54</ref>


La méthode de Ricardo, celle de construire des abstractions théoriques générale avant de les fixer à la hâte dans des formes économiques historiques — en posant comme « données » un nombre significatif de variables — est tout à fait contestable et a été effectivement beaucoup critiqué. Joseph Schumpeter, notamment, caractérisa cette attitude comme relevant de ce qu’il nommera le « Vice Ricardien ». [13] Murray Rothbard ira plus loin en expliquant que cette tendance était la conséquence nécessaire d’une incapacité à appréhender l’économie autrement que par des équations générales. Ainsi qu’il l’écrira, « Ricardo était coincé avec un problème sans espoir : il avait quatre variables mais une seule équation pour les calculer : Production (ou revenu global) = rente + profit + salaires. » [14] D’où sa méthode de traitement des données spécifiques comme étant « résiduelles » pour l’analyse entreprise.  
La méthode de Ricardo, celle de construire des abstractions théoriques générale avant de les fixer à la hâte dans des formes économiques historiques — en posant comme « données » un nombre significatif de variables — est tout à fait contestable et a été effectivement beaucoup critiqué. Joseph Schumpeter, notamment, caractérisa cette attitude comme relevant de ce qu’il nommera le « Vice Ricardien ». <ref>Joseph Schumpeter, ''Histoire de l’analyse économique''. Tome II. ''L’Age Classique'', Gallimard, 2004, p.134 ; Voir aussi Thomas Sowell, ''Classical Economics Reconsidered'', Princeton University Press, 1994, p.122</ref> Murray Rothbard ira plus loin en expliquant que cette tendance était la conséquence nécessaire d’une incapacité à appréhender l’économie autrement que par des équations générales. Ainsi qu’il l’écrira, « Ricardo était coincé avec un problème sans espoir : il avait quatre variables mais une seule équation pour les calculer : Production (ou revenu global) = rente + profit + salaires. » <ref>Murray Rothbard, ''An Austrian Perspective on the History of Economic Thought'', Volume II. Classical Economics, Ludwig von Mises Institute, 2006, p.12</ref> D’où sa méthode de traitement des données spécifiques comme étant « résiduelles » pour l’analyse entreprise.  


Tandis qu’Adam Smith était professeur de philosophie morale, David Ricardo était agent de change à la Bourse de Londres. Ce n’est pas avoir un avis mesquin sur cette profession que de reconnaître que son contexte direct ne l’avantagea pas pour découvrir les procédés de recherche adéquats. De manière tout à fait sérieuse, Deborah A. Redman a soutenu que les défauts méthodologiques de David Ricardo étaient imputables, au moins en partie, à sa profession d’agent de change. [15]
Tandis qu’Adam Smith était professeur de philosophie morale, David Ricardo était agent de change à la Bourse de Londres. Ce n’est pas avoir un avis mesquin sur cette profession que de reconnaître que son contexte direct ne l’avantagea pas pour découvrir les procédés de recherche adéquats. De manière tout à fait sérieuse, Deborah A. Redman a soutenu que les défauts méthodologiques de David Ricardo étaient imputables, au moins en partie, à sa profession d’agent de change. <ref>« Travailler à la Bourse de Londres nécessitait une capacité à prendre des décisions rapidement et à solutionner les problèmes en les réduisant à des relations analytiques élémentaires. Pour un économiste, cette méthode ne peut mener qu’à ce qu’on peut appeler la "myopie de l’agent de change". » (Deborah A. Redman, ''The Rise of Political Economy as a Science'', MIT Press, 1997, pp.288-289)</ref>


En peu de mots, sa méthode fut abusivement abstraite, et abusivement pratique. Abusivement abstraite en ce sens qu’il jeta ses théories dans des formes littéraires tout en tâchant de leur faire conserver une substance quasi-mathématique, et abusivement pratique par son incapacité à dissocier les questions de la science et les problématiques de l’économie anglaise de l’époque.  
En peu de mots, sa méthode fut abusivement abstraite, et abusivement pratique. Abusivement abstraite en ce sens qu’il jeta ses théories dans des formes littéraires tout en tâchant de leur faire conserver une substance quasi-mathématique, et abusivement pratique par son incapacité à dissocier les questions de la science et les problématiques de l’économie anglaise de l’époque.  


Contrairement à Adam Smith et à bon nombre de ses prédécesseurs, Ricardo n’utilisait pas l’histoire économique ; ni les exemples qu’elle fournit ni les enseignements qu’on pourrait éventuellement en tirer. Bien davantage, il négligeait complètement l’histoire. Ainsi que le signalera D. Coleman, « Ricardo ne se servait même pas de l’histoire pour expliquer une idée, pour soutenir une analyse, ou même pour illustrer un argument. » [16]
Contrairement à Adam Smith et à bon nombre de ses prédécesseurs, Ricardo n’utilisait pas l’histoire économique ; ni les exemples qu’elle fournit ni les enseignements qu’on pourrait éventuellement en tirer. Bien davantage, il négligeait complètement l’histoire. Ainsi que le signalera D. Coleman, « Ricardo ne se servait même pas de l’histoire pour expliquer une idée, pour soutenir une analyse, ou même pour illustrer un argument. » <ref>D. Coleman, ''History and the Economic Past'', Clarendon Press, 1987, p.23 ; Voir aussi J.A. Schumpeter, ''History of Economic Analysis'' (1954), Routledge, 1981 p.472</ref>


Ricardo fut âprement critiqué pour sa froideur, son rigorisme, et la présentation très abstraite de ses théories. Il n’est pas besoin d’aller chercher ces critiques chez ses continuateurs socialistes comme W. Thompson, T. Hodgskin et J. Gray, ou chez les économistes chrétiens comme Villeneuve-Bargemont. Même des économistes proches de lui, tels Thomas Malthus, rejetèrent nettement cet aspect de ses travaux.  
Ricardo fut âprement critiqué pour sa froideur, son rigorisme, et la présentation très abstraite de ses théories. Il n’est pas besoin d’aller chercher ces critiques chez ses continuateurs socialistes comme W. Thompson, T. Hodgskin et J. Gray, ou chez les économistes chrétiens comme Villeneuve-Bargemont. Même des économistes proches de lui, tels Thomas Malthus, rejetèrent nettement cet aspect de ses travaux.  


Pour Malthus, Ricardo avait trop « cherché à simplifier et à généraliser » et fit l’erreur de ne pas « soumettre ses théories à l’épreuve d’une expérience étendue et éclairée, laquelle peut seule établir leur justesse et leur utilité dans un sujet aussi compliqué. » [17] Mêmes reproches chez un précurseur de Ricardo, l’anglais Robert Torrens, pour qui Ricardo « généralise trop précipitamment, et ne parvient pas à établir ses principes sur suffisamment d’induction. » [18] Inaugurant une critique qui fut employée à de nombreuses reprises contre les économistes mathématiciens, le colonel Torrens ajoutait même : « Telle que présentée par M. Ricardo, l’économie politique possède une régularité et une simplicité au-delà de ce qui existe dans la nature » [19]
Pour Malthus, Ricardo avait trop « cherché à simplifier et à généraliser » et fit l’erreur de ne pas « soumettre ses théories à l’épreuve d’une expérience étendue et éclairée, laquelle peut seule établir leur justesse et leur utilité dans un sujet aussi compliqué. » <ref>Thomas R. Malthus, ''Principes d’économie politique'', p.X Pour compléter la note sur la critique de Ricardo par Malthus : Malthus faisait quant à lui reposer ses analyses sur un mélange confus entre déduction et induction. Nous n’en traitons pas ici d’un détail puisqu’elle relève essentiellement de la même tare qu’Adam Smith et qu’elle est plus bancale et moins brillante que celle son maître écossais.</ref> Mêmes reproches chez un précurseur de Ricardo, l’anglais Robert Torrens, pour qui Ricardo « généralise trop précipitamment, et ne parvient pas à établir ses principes sur suffisamment d’induction. » <ref>Robert Torrens, ''An Essay on the production of wealth'', 1821, p.IV</ref> Inaugurant une critique qui fut employée à de nombreuses reprises contre les économistes mathématiciens, le colonel Torrens ajoutait même : « Telle que présentée par M. Ricardo, l’économie politique possède une régularité et une simplicité au-delà de ce qui existe dans la nature » <ref> ''Ibid''., p.V</ref>


Le bilan de la contribution de Ricardo à la méthodologie économique est clairement négatif. Tandis que de l’autre coté de la Manche les économistes français restèrent attachés aux développements méthodologiques de leurs prédécesseurs, l’économie politique anglaise avança sur la voie de l’abstraction, de la modélisation artificielle, et divorça de manière nette avec l’histoire et la philosophie morale dans laquelle elle s’était jusqu’alors développée. [20] En outre, Ricardo ne fut pas le « pionnier de la méthode déductive » qu’ont décrit certains. [21] Il utilisa avec confusion plusieurs méthodes,  incapable de choisir la méthodologie convenant à sa science ni de la défendre de manière explicite. Au fond, ce n’est sans doute pas un abus que de conclure sur l’idée que Ricardo, malgré ses apports théoriques, « conduisit la voiture de l’Economie Politique sur la mauvaise voie », pour reprendre les mots de Wicksteed. [22]
Le bilan de la contribution de Ricardo à la méthodologie économique est clairement négatif. Tandis que de l’autre coté de la Manche les économistes français restèrent attachés aux développements méthodologiques de leurs prédécesseurs, l’économie politique anglaise avança sur la voie de l’abstraction, de la modélisation artificielle, et divorça de manière nette avec l’histoire et la philosophie morale dans laquelle elle s’était jusqu’alors développée. <ref>Thomas Sowell, ''Classical Economics Reconsidered'', Princeton University Press, 1994, p.113</ref> En outre, Ricardo ne fut pas le « pionnier de la méthode déductive » qu’ont décrit certains. <ref>Dimitris Milonakis & Ben Fine, ''From Political Economy to Economics. Method, the social and the historical in the evolution of economic theory'', Routledge, 2009, p.5</ref> Il utilisa avec confusion plusieurs méthodes,  incapable de choisir la méthodologie convenant à sa science ni de la défendre de manière explicite. Au fond, ce n’est sans doute pas un abus que de conclure sur l’idée que Ricardo, malgré ses apports théoriques, « conduisit la voiture de l’Economie Politique sur la mauvaise voie », pour reprendre les mots de Wicksteed. <ref>Philip Henry Wicksteed, ''Common sense of political economy'', Volume 1, 1910, p.XVI</ref>


=== Jean-Baptiste Say et les premières pierres ===
=== Jean-Baptiste Say et les premières pierres ===


C’est à Jean-Baptiste Say, sans doute le plus grand économiste français, que nous devons la première véritable contribution à la méthodologie économique. Précurseur de la théorie subjectiviste de la valeur, il sera admiré par plusieurs générations d’économistes, dont William Stanley Jevons, qui dira en s’y référant que « la vérité est avec l’Ecole française, et plus tôt nous le reconnaîtrons, mieux cela vaudra. » [23] Malheureusement, son appréciation ignorait le travail entrepris par Say sur la méthodologie économique.
C’est à Jean-Baptiste Say, sans doute le plus grand économiste français, que nous devons la première véritable contribution à la méthodologie économique. Précurseur de la théorie subjectiviste de la valeur, il sera admiré par plusieurs générations d’économistes, dont William Stanley Jevons, qui dira en s’y référant que « la vérité est avec l’Ecole française, et plus tôt nous le reconnaîtrons, mieux cela vaudra. » <ref>William Stanley Jevons, préface à la deuxième edition anglaise de  ''The Theory of Political Economy'', 1879, pp.27-28</ref> Malheureusement, son appréciation ignorait le travail entrepris par Say sur la méthodologie économique.


Le français Jean-Baptiste Say fut le premier à apporter des éléments sur ces questions, bien que son traitement resta lacunaire. Selon les mots de Rothbard, Say fut « le premier économiste à réfléchir profondément sur la méthodologie appropriée pour sa discipline, et à baser ses travaux, pour autant qu’il le pouvait, sur cette méthodologie. » [24]
Le français Jean-Baptiste Say fut le premier à apporter des éléments sur ces questions, bien que son traitement resta lacunaire. Selon les mots de Rothbard, Say fut « le premier économiste à réfléchir profondément sur la méthodologie appropriée pour sa discipline, et à baser ses travaux, pour autant qu’il le pouvait, sur cette méthodologie. » [24]
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[11] Cliff Leslie, « The Political Economy of Adam Smith », reprinted in ''Essays in Political and Moral Philosophy'', Hodges, Foster, & Figgis, 1879, p.151
[12] John Maynard Keynes, ''Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et la Monnaie'', Macmillan, 1936, p. 54
[13] Joseph Schumpeter, ''Histoire de l’analyse économique''. Tome II. ''L’Age Classique'', Gallimard, 2004, p.134 ; Voir aussi Thomas Sowell, ''Classical Economics Reconsidered'', Princeton University Press, 1994, p.122
[14] Murray Rothbard, ''An Austrian Perspective on the History of Economic Thought'', Volume II. Classical Economics, Ludwig von Mises Institute, 2006, p.12
[15]  « Travailler à la Bourse de Londres nécessitait une capacité à prendre des décisions rapidement et à solutionner les problèmes en les réduisant à des relations analytiques élémentaires. Pour un économiste, cette méthode ne peut mener qu’à ce qu’on peut appeler la "myopie de l’agent de change". » (Deborah A. Redman, ''The Rise of Political Economy as a Science'', MIT Press, 1997, pp.288-289)
[16] D. Coleman, ''History and the Economic Past'', Clarendon Press, 1987, p.23 ; Voir aussi J.A. Schumpeter, ''History of Economic Analysis'' (1954), Routledge, 1981 p.472
[17] Thomas R. Malthus, ''Principes d’économie politique'', p.X Pour compléter la note sur la critique de Ricardo par Malthus : Malthus faisait quant à lui reposer ses analyses sur un mélange confus entre déduction et induction. Nous n’en traitons pas ici d’un détail puisqu’elle relève essentiellement de la même tare qu’Adam Smith et qu’elle est plus bancale et moins brillante que celle son maître écossais.
[18] Robert Torrens, ''An Essay on the production of wealth'', 1821, p.IV
[19] ''Ibid''., p.V
[20] Thomas Sowell, ''Classical Economics Reconsidered'', Princeton University Press, 1994, p.113
[21] Dimitris Milonakis & Ben Fine, ''From Political Economy to Economics. Method, the social and the historical in the evolution of economic theory'', Routledge, 2009, p.5
[22] Philip Henry Wicksteed, ''Common sense of political economy'', Volume 1, 1910, p.XVI
[23] William Stanley Jevons, préface à la deuxième edition anglaise de  ''The Theory of Political Economy'', 1879, pp.27-28


[24] Murray Rothbard, « Jean-Baptiste Say and the method of praxeology », in ''An Austrian Perspective on the History of Economic Thought'', Volume II. ''Classical Economics'', Ludwig von Mises Institute, 2006, p.82
[24] Murray Rothbard, « Jean-Baptiste Say and the method of praxeology », in ''An Austrian Perspective on the History of Economic Thought'', Volume II. ''Classical Economics'', Ludwig von Mises Institute, 2006, p.82
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